Former l’Afrique pour l’avenir du travail

Plus de 100 talents africains travaillent chaque jour avec un nombre croissant d’employeurs européens et américains (déjà 25 entreprises) par l’intermédiaire de Talenteum. Nous identifions ceux ou celles qui ont du potentiel, nous les recrutons et, dans certains cas, nous organisons même leur expatriation pour qu’ils travaillent de notre siège social à Maurice. Nous les formons si nécessaire, et selon leurs compétences, ils sont employés par nos clients pour effectuer du travail à distance sur du long terme.

Qu’ils travaillent à domicile ou à partir de nos bureaux, nous mettons à la disposition de nos talents, tout l’équipement dont ils ont besoin dans leurs rôles. Nous les guidons également, les conseillons sur les emplois qui leur conviendrait le mieux et quelles qualifications ils devraient acquérir pour progresser davantage dans leur carrière. Pourquoi encourageons-nous les talents africains de Talenteum à « l’Upskilling », c’est-à-dire, à monter en compétences ? Quelles sont donc les ressources qu’ils peuvent utiliser à cette fin ? Nous répondons à ces questions ci-dessous.

La nécessité de monter en compétences

En cette ère numérique, les économies évoluent plus vite et par conséquent, les entreprises et leur employés doivent s’adapter plus rapidement. Nous avons observé qu’il est important que nos talents augmentent régulièrement leurs compétences. Nous avons compris que c’est aussi une réalité pour les Africains ; en particulier ceux qui veulent travailler pour des employeurs basés dans les pays développés. Bien qu’ils viennent de pays en développement - avec un éventail plus limité de possibilités de formation locale qu’en Europe ou en Amérique du Nord - , les talents africains doivent être proactifs pour trouver des moyens d’accroître leurs capacités professionnelles. Ils doivent se démarquer de la concurrence internationale afin d’être embauchés ou d’obtenir de meilleurs emplois et de gagner des salaires plus élevés. Les candidats ayant des compétences qui correspondent étroitement aux besoins des employeurs seront plus avantagés que d’autres. Cela veut dire qu’ils doivent actualiser leurs connaissances dans leurs domaines, améliorer leurs capacités, ou encore, acquérir les compétences adéquates pour pallier à un manque de personnes qualifiées dans un créneau particulier.

C’est donc un avantage concurrentiel de faire des efforts en ce sens. On devient plus employable. Parmi nos talents, nous avons de jeunes Africains très ambitieux qui, en plus de leurs qualifications et de leurs expériences professionnelles, ont suivi des cours en ligne pour des compétences spécifiques et obtenu un meilleur travail en conséquence. Par exemple, Olak, l’un de nos ingénieurs DevOps et détenteur d’un Bac +3 en informatique, a suivi un cours en ligne par IBM Watson, sur l’intélligence artificielle et la conception de « chatbots ». Il a appris rapidement et après avoir acquis ces nouvelles compétences, il a eu accès à plus d’opportunités professionnelles. Un autre de nos talents africains, Stéphane, a bati sur son BTS en suivant un cours en Marketing, sur la plateforme internet de l’Hubspot Academy. Quelques mois plus tard, il a reçu une augmentation salariale de 30% basée sur l’amélioration de ses performances au travail.

La pénurie de compétences à venir

Selon Linkedin Talent Blog, « d’ici 12 ans, la demande de travailleurs hautement qualifiés va monter en flèche, en particulier dans les industries à forte intensité de connaissances ». Cette source indique qu’à l’échelle mondiale, il y aura un manque de 10,7 millions de travailleurs dans les secteurs des services commerciaux et financiers, ainsi qu’une insuffisance, soit de 4,3 millions de travailleurs dans les secteurs de la technologie, des médias et des télécommunications.

Les talents africains doivent se préparer à faire partie de la solution aux grandes pénuries de talents dans le monde d’ici 2030. La mise en place d’un « écosystème pour des emplois de qualité » et de « compétences futures qui seront à la hauteur » est cruciale pour « tirer pleinement parti de la dividende démographique du continent », puisque « 15 à 20 millions de jeunes de plus en plus instruits devraient rejoindre la main-d’œuvre africaine chaque année pour les trois prochaines décennies » (Rapport 2017 du Forum économique mondial, intitulé « L’avenir de l’emploi et des compétences en Afrique »).

Néanmoins, « l'inadéquation des compétences » est l’un des facteurs qui entravent les jeunes Africains à répondre aux besoins actuels et futurs de l’industrie (Banque africaine de développement). L’inégalité d’accès à l’enseignement supérieur, en particulier en Afrique subsaharienne, peut être l’une des causes. Selon « Partager la promesse de l’enseignement supérieur au-delà des quelques-uns en Afrique subsaharienne », une étude réalisée par la Banque mondiale en 2017, « l’augmentation de la demande et l’offre limitée de l’enseignement supérieur ... a permis à l’enseignement supérieur d’être accessible uniquement à un sous-ensemble de la population de jeunes ». Selon la Banque mondiale, « l’enseignement supérieur dans les régions d’Afrique subsaharienne est restée élitiste, bénéficiant principalement aux étudiants des familles les plus aisées et bien connectées. Conjugué aux phénomènes de « fuite des cerveaux » - soit que des talents diplômés ... quittent [leurs pays] après avoir terminé leurs études - l’enseignement supérieur dans [ces régions] ne produit pas équitablement le capital humain dont ces pays ont désespérément besoin ».

Cours en ligne accessibles aux talents africains

Tel que l’estime le cofondateur de Microsoft, Bill Gates, « si, aujourd’hui, les réseaux cellulaires à haut débit se développent et les smartphones deviennent aussi bon marché que les téléphones classiques, l’éducation en ligne va prospérer. Pour les habitants des pays riches, ce sera un pas en avant important. Pour le reste du monde, en particulier, dans les endroits où la croissance crée une demande de travailleurs instruits, ce sera une révolution » (cité de la Gates Foundation Annual Letter de 2015). L’Afrique a certainement le potentiel de connaître cette révolution...

Des cours en ligne gratuits ou abordables et de haute qualité peuvent aider les jeunes Africains à devenir plus employables. S’ils ne trouvent pas d’emplois concrets dans leur pays, ils peuvent faire du travail à distance ou  du « gig work » et gagner leur vie. Ainsi, ils n’ont pas à quitter leurs pays pour trouver un emploi ailleurs.

  • La Pan African Virtual and E-University de l’Union africaine

Pour développer les compétences susmentionnées, l’une des mesures prises par l’Afrique est la Stratégie continentale d’éducation pour l’Afrique (CESA) 2016-2025. C’est dans cette optique que l’Union africaine a lancé, en décembre 2019, la Pan African Virtual and E-University (PAVEU) - sous le haut patronage du Président de la République du Cameroun. Selon ce dernier, le projet PAVEU « vise à accélérer le développement du capital humain, de la science et de la technologie et de l’innovation en augmentant l’accès et la formation continue en Afrique, en capitalisant sur la révolution numérique et la connaissance globale ». Les Africains qui veulent étudier via cette université virtuelle peuvent s’inscrire sur le site internet de la PAVEU et une fois admis, auront accès à un portail d’apprentissage en ligne. La PAVEU offre des cours de virtualisation et d’informatique Cloud (VMWARE), d’entrepreneuriat et d’innovation, d’éducation aux médias et à l’information (UNESCO) et d’efficacité professionnelle et d’auto-employabilité (UVA). Selon le site web de la PAVEU, tous les cours sont « absolument gratuits ».

  • La Microsoft 4Afrika Academy

L’initiative 4Afrika a été lancée, il y a 7 ans, par Microsoft. Elle est composée de segments interconnectés, à savoir Interns4Africa, Microsoft Virtual 4Afrika Academy, MySkills4Afrika et Biz4Afrika. Grâce à cette initiative, Microsoft soutient un large éventail d’organisations et d’individus à travers l’Afrique, y compris les étudiants, les diplômés et les chercheurs d’emploi. « L’Afrique a le potentiel de mener la révolution technologique, et nous habilitons [ceux ou celles] qui ont de bonnes idées pour stimuler le développement économique, la croissance inclusive et la transformation numérique », déclare Microsoft. L’initiative 4Afrika a déjà obtenu d’excellents résultats, « offrant aux diplômés et aux développeurs des compétences et de l’expérience numériques en demande... 400 stagiaires ont été placés avec 60 partenaires dans 20 pays » (Microsoft). Selon cette société, le taux de rétention de ces stagiaires étant de 90 %, la majorité d’entre eux trouvent un emploi à temps plein après leur stage. La société offre des « cours virtuels en live » aux personnes inscrites sur cette plateforme. De plus, des employés de Microsoft participent bénévolement à divers projets de cette initiative, afin de transférer leurs compétences.

  • L’initiative Digital Skills for Africa  par Google

Annoncée pour la première fois en 2016, Digital Skills for Africa est l’initiative de Google - avec divers partenaires de formation - pour que les jeunes, en particulier de la région africaine, puissent acquérir de nouvelles compétences requises dans un monde numérique. Par exemple, les élèves - où qu’ils soient dans leurs parcours - peuvent choisir des cours qui les intéressent. Ils peuvent créer un plan d’apprentissage personnalisé à partir de leur ordinateur, smartphone ou tablette et apprendre à leur propre rythme. Selon Google Digital Skills for Africa, les étudiants suivent leurs progrès en faisant des quizzes. Une fois qu’ils ont complété leurs cours, ils reçoivent un certificat accrédité qui peut les aider à améliorer leurs profils Linkedin et leurs CV. Ils peuvent obtenir leurs attestations gratuitement, mais dans certains cas, ils doivent payer pour un certificat. Les étudiants peuvent choisir parmi 126 cours en ligne, axés sur les données numériques et la technologie, le marketing numérique et des outils pour développer leurs carrières. Ces leçons ont trois niveaux de difficulté : débutant, intermédiaire et avancé et elles comprennent des modules. La durée des cours varie de moins de 2 heures à plus de 20 heures. « Comprendre les bases du coding », « Comment écrire dans le monde des affaires » et « Améliorer ses compétences en communication » sont des exemples de cours disponibles. Monash University, Udacity et l’Université de la Virginie sont quelques-unes des écoles qui assurent les cours.

Reconnu par plusieurs institutions, Google Digital Skills for Africa a été recompensé aux Marcom Awards et aux Uk Digital Experience Awards. « Google a formé plus de deux millions d’Africains dans plus de 900 communautés, dans 29 pays à travers le continent. Il a atteint son premier objectif de formation d’un million de personnes en mars [2018] », indique le site web d’informations The Citizen.

Le programme SAP Skills for Africa

SAP SE, une multinationale européenne de logiciel, investit dans les Africains dans le cadre de la future main-d’œuvre mondiale. Son programme SAP Skills for Africa, lancé en 2012, est « [une] [formation] complète combinant des compétences techniques et des soft skills sur une période déterminée ». La formation inclut les compétences en TIC. Ce sont des sud-africains qui ont participé au programme l’année dernière. Ils ont reçu trois mois de formation SAP gratuite à temps plein, avec des simulations, « avec, tout au long de la formation, des cas pratiques et des exercices de simulation ». Après l’obtention de leur diplômes, « les stagiaires [sont devenus] des consultants certifiés de SAP, avec un stage garanti au sein de l’écosystème SAP, à des fins d’expérience de travail pour débuter». SAP s’associe également à d’autres grandes entreprises pour former des jeunes d’autres pays africains.

SAP Skills for Africa vise à « créer 10 000 emplois pour les jeunes diplômés à travers l’Afrique d’ici 2020, en offrant une formation et des stages en TIC pertinents à SAP, en collaboration avec les gouvernements, les secteurs public et privé, ainsi que la société civile » (Forum économique mondial).

Coursera

Créée en 2012 par des professeurs de l’université de Stanford, Coursera est une plateforme américaine d’apprentissage en ligne. Il propose plus de 3 900 cours et spécialisations, plus de 13 certificats professionnels et plus de 20 diplômes et certificats Mastertrack. Ces cours sont dispensés par des universités prestigieuses telles que l’Imperial College de Londres, Yale et l’Université de Pennsylvanie et des entreprises de premier plan, dont Google et IBM. N’importe qui peut rejoindre Coursera gratuitement et commencer à visionner des conférences sur des sujets d’actualité. Cette plate-forme dispose déjà d’une grande communauté, avec plus de 45 millions d’apprenants. Vous pouvez choisir parmi des centaines de cours gratuits ou obtenir un diplôme ou un certificat à « un prix minimum », selon Coursera. Vous pouvez également apprendre à votre propre rythme.

C’est une excellente offre pour les talents africains, afin d’acquérir les dernières compétences telles que l’analytique d’affaires, le design graphique et Python, ou se préparer pour une carrière dans des domaines à forte demande tels que l’informatique, l’intelligence artificielle et l’ingénierie Cloud. Ils peuvent également appliquer ce qu’ils apprennent avec des « quizzes auto-rythmés et des projets pratiques » et « obtenir des commentaires d’une communauté mondiale d’apprenants ». Coursera est très efficace. Le Coursera Learner Outcomes Survey 2019 a révélé que « 87 % des personnes qui l’utilisent pour leur perfectionnement professionnel déclarent constater des retombées pour la carrière, soit une promotion, une augmentation salariale ou la possibilité de commencer une nouvelle carrière ».

L’Hubspot Academy

Selon Hubspot, l’HubSpot Academy est le leader mondial de la formation en ligne gratuite pour les professionnels du marketing entrant, des ventes et du service à la clientèle. Lancée en 2012, cet académie est spécialisée dans « les certifications complètes, des cours aux sujets singuliers et de leçons condensées pour les professionnels qui cherchent à développer leur carrière et leur entreprise ». « Ventes/Prospection», « Marketing entrant » et « Construire votre pmière application web » sont quelques-uns de ces cours.

Les cours de l’Hubspot Academy sont focalisés sur les sujets de pointe dans le monde des affaires d'aujourd’hui et les attestations sont mondialement reconnues. Vous pouvez progresser dans votre carrière : « investissez dans votre carrière et en vous-même, en restant à jour sur les dernières tendances en marketing numérique, ventes, soutien à la clientèle, et plus encore », affirme Hubspot. Notez que puisque Hubspot Academy est une source officielle de Hubspot, les utilisateurs apprendront les logiciels HubSpot, « afin qu’ils puissent commercialiser leur(s) produit(s), faire des ventes et développer leurs entreprises». Même Coursera recommande cette académie en ligne. « La certification de l’Académie HubSpot est devenue l’insigne officielle du mouvement Inbound, avec plus de 60 000 [certifications] attribuées chaque année », affirme Coursera.

Talenteum : un écosystème qui intègre la formation

Ces plateformes sont parmi les principales ressources d’apprentissage en ligne - gratuites ou abordables - et de qualité, sur lesquelles les talents africains peuvent s’appuyer pour s’instruire davantage et monter en compétences. Néanmoins, il y en a d’autres qui devraient être citées : Future Learn, edX, Open Learn par Open University et la Khan Academy.

Après plusieurs années d’expérience, Talenteum a accumulé une expertise en recrutement, formation et en logistique du travail à distance : nous gagnons des « awards ». En tant que « social bridging platform », notre objectif est de devenir un écosystème qui offre des solutions RH complètes et hautement personnalisées qui s’intègrent pleinement dans l’avenir du travail. L’apprentissage, la formation et la montée en compétences représentent une partie importante de l’écosystème que nous construisons. Nous sommes en train de référencer toutes ces plateformes de formation en ligne. Nous notons exactement quels cours sont offerts et les recommandons à nos talents africains dans leurs démarches pour être plus qualifiés. Nous avons des talents et des clients opérant dans divers domaines, y compris l’informatique, le marketing, les ventes, la comptabilité et les finances, l’architecture et le « design ». Là où il n’y a pas encore de cours qui existent pour que nos talents puissent répondre plus précisément aux besoins des clients, nous ferons de notre mieux pour organiser des partenariats pour les développer. Nous voulons que nos talents et clients disposent de tous les outils pour grandir ensemble et être épanouis professionnellement.
 

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